Revelead : Himalayan Meltdown au Good Planet Film Festival

Revelead : Himalayan Meltdown au Good Planet Film Festival

Mercredi 20 juin, 19h30. Nous passons devant le cinéma Odéon qui accueille le Good Planet Film Festival de Yann Arthus Bertrand. Curieux et opportunistes, nous nous laissons tenter. Nous allons voir Revelead : Himalayan Meltdown. Nous ne savons pas de quoi parle le film, sinon de l’Himalaya.

21.06.2012

Mercredi 20 juin, 19h30. Nous passons devant le cinéma Odéon qui accueille le Good Planet Film Festival de Yann Arthus Bertrand. Curieux et opportunistes, nous nous laissons tenter. Nous allons voir Revelead : Himalayan Meltdown. Nous ne savons pas de quoi parle le film, sinon de l’Himalaya.

Dans la salle, nous sommes accueillis par Yann Arthus-Bertrand lui-même. Il semble branché sur 220 volts ; encore un hyperactif ! Avant de nous souhaiter une bonne projection, il tient à nous présenter Jean-Paul Jaud, réalisateur du film « Servern, the voice of our children », présenté en avant première mondiale lors du festival.

Severn, c’est la petite fille de 12 ans qui a rendu mythique le Sommet de la terre de Rio de 1992, en prononçant un discours mettant les adultes face à leurs responsabilités. Elle est l’un des symboles de la lutte pour le développement durable et l’écologie. Et n’ayons pas peur des mots, elle est aujourd’hui l’un des symboles de ce sommet Rio +20.

Jean-Paul Jaud nous raconte comment, il y a 4 ans sur internet, il est tombé sur la vidéo du discours de cette petite fille. Il nous raconte son incompréhension sur le fait qu’aucun cinéaste ne se soit emparé de cet événement majeur. Voilà pourquoi il a fait le film.

Voir la video sur Youtube

Yann Arthus Bertrand n’y tient plus, il est fier : Severn Cullis-Suzuki est là ce soir ! Surprise de taille. Jamais nous n’aurions pensé la croiser, encore moins au détour d’une séance de cinéma improvisée. 

Severn Cullis-Suzuki

Sur la scène,  Severn nous interpelle : la lutte écologique continue, il faut croire aux idéaux de partage et de solidarité, il faut s’engager pour un monde meilleur. Elle sourit, elle semble sereine : il y a de l’espoir. Nous, on est très impressionné. La projection peut commencer.

Et elle commence mal. Voix off et musique dramatisante, discours catastrophiste et images racoleuses sont de la partie. On se croirait dans un film catastrophe hollywoodien. En cherchant les ressorts de la fiction, le documentaire perd en crédibilité. Sans parler de ces images ridicules où l’on voit un intervenant filmé en grand angle sur un paysage, le regard dans le vague, avec son interview en voix off. Nous l’apprendrons plus tard, Revelead : Himalayan Meltdown a été fait pour Discovery Channel, ceci explique cela. 

Pourtant le film est intéressant. Déjà, parce qu’il met en lumière un problème dont nous ignorions l’existence : les glaciers de l’Himalaya fondent, et ne se régénèrent plus. Le problème écologique est évident, les causes aussi. Ce qu’on sait moins, c’est que l’Himalaya irrigue toute une partie de l’Asie, puisque c’est là que de nombreux fleuves comme l’Indus ou le Gange prennent leur source. Ce qu’on ne sait pas, c’est qu’à force de fondre, les niveaux d’eaux montent et des villes entières sont inondées. Ce à quoi on ne pense pas, c’est que dans les montagnes de l’Himalaya, construire des barrages ou des canaux, ce n’est pas si simple. 

Le film présente alors plusieurs systèmes mis en place par les populations avoisinantes. Certains sont vraiment ingénieux ! Par exemple, au Népal, ont été construis des sortes de bacs à glaçons géants, régulant le débit d’eau et venant irriguer les cultures avoisinantes. 

Voir la vidéo sur YoutubeEn savoir plus sur le film.

A la fin de la projection, Yann Arthus Bertrand réapparait. Il nous présente David Hannan, chef opérateur spécialisé dans les images sous-marine, dont c’est l’anniversaire. Pour l’occasion, nous allons voir Aqua, un court film de 20 minutes, sur lequel il a travaillé.

Et là, c’est le drame. Aqua est une sorte de clip MTV, monté sur de la musique techno. Ce film de Toni Houston est chapitré en trois parties : Birth, Live and Death. Sentencieux, vulgaire, inepte, et indigeste au possible, le film n’a vraiment aucun intérêt, si ce n’est de trop rares belles images. A fuir absolument.

En savoir plus sur le film : www.aquadance.com.au

Himalayan Meltdown

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