Un mercredi soir à  Rio +20

La fête des lumières à Lyon, vous en avez surement déjà entendu parler, peut-être même y êtes-vous déjà allé. Et bien le concept s’est exporté outre-Atlantique et a débarqué à Rio de Janeiro.

Ce mercredi 20 juin au soir, nous décidons d’aller voir. Nous prenons donc le métro direction Cinelândia. En sortant, dans les couloirs, nous entendons du bruit. Beaucoup de bruit. Dans la rue, nous nous retrouvons en plein milieu d’une manifestation ! Surprise ! Et pas une petite manifestation, attention ! Aussi démesurée que Rio peut l’être, aussi motivée et engagée que les enjeux du Rio +20 le méritent.

Le thème est simple, les slogans sans appels : "L’éco-capitalisme n’est pas une solution ! Ne tombez pas dans ce piège !"

Depuis un char, un homme fait un discours semble-t-il assez virulent… en portugais ! Alors nous ne le comprenons pas. Mais l’ambiance se charge de la traduction. Drapeaux de partis communistes de différents pays, banderoles agro-écologiques, revendications pour l’éducation et la justice sociale… Pas de doute, nous sommes au cœur du Sommet des Peuples !

On croise la Statue de la Liberté portant un écriteau : « Freedom to pollute », l’Oncle Sam n’est pas loin ; les symboles de l’Amérique capitaliste en prennent pour leur grade. Et les banques ne sont pas en reste. Au détour d’une pancarte le mot est posé : eco-socialisme.

Ironie du sort, le cortège s’arrête là où l’exposition en plein air de photos de Yann Arthus-Bertrand commence. Ce même Yann Arthus-Bertrand érigé pape de l’éco-capitalisme depuis le générique d’ouverture de son film « Home », qui avait tant fait débat il y a 2 ans. 

Que restera-t-il demain de cette manifestation ? L’idée que, quand sont réunis les « grands » de ce monde pour en décider l’avenir, le peuple prend la parole à seulement quelques kilomètres. 

Manifestation Rio+20